Une question de Diog�ne :

salut E-consultant,

On est 256 futurs vir�s sur Valence et on se dit que nous aussi, jeudi, on voudrait bien faire sa f�te � cette putain d'entreprise (jekiffemonburlingue, on entrave bien le concept en effet. Vas-y voir, mais juste l� comme �a, je te refile quand m�me une citation � ceux qui connaissent pas pour qu’ils captent bien le level :

Donner aux fran�ais l'envie de se r�approprier l'entreprise
On constate que le bien-�tre et l'�panouissement des salari�s sont des facteurs de plus en plus importants pour l'efficacit� de l'entreprise, dans un contexte �conomique particuli�rement difficile, dans lequel il faut faire preuve de toujours plus de productivit� et de performance mais aussi d'ing�niosit� et d'imagination. La F�te des Entreprises est donc un jour de tr�ve o� l'on souligne exclusivement les bons c�t�s de la vie dans l'entreprise. 79% des Fran�ais d�clarent en effet aimer leur entreprise et 76% la jugent conviviale. L'entreprise c'est, souvent, bien plus que le travail... C'est une seconde vie dans la vie.

Tu captes un peu l’esprit de gaudriole qu’ils essaient d’instaurer ? Franchement d�lire non ? Moi je dis, c’est vraiment des oufs de la d�conne et du p�tage de plomb. Essayons de voir ce qu’on peut en tirer pour ta teuf � toi mon Diog�ne.

Ce qui est hardcore dans une bamboula qui d�chire, c’est de bien g�rer la mont�e en puissance. Avec 256 gaziers, remont�s comme des diables en bo�te, avec la gniak au bide pour une big s�ance de d�foulage, y a moyen de bidouiller un montage qui envoie. Tu les r�partis en groupes de 50 avec 6 coordinateurs et l� tu organises tout �a en vagues successives. Chaque vague d’intervention va te permettre de faire monter un peu plus la pression dans la teuf. Et donc, du coup, d’encha�ner des happenings de plus en plus explosifs. Yeah baby, c’est tipar.

Au pr�alable, lance tes invits et essaie de rameuter le max de people. Pas seulement les keums de ta bo�te : famille, voisins, pontes locaux, services de presse, mais aussi actionnaires ou concurrents hein. La f�te de l’entreprise, c’est une f�te d’ouverture, de d�couverte, de meeting des individualit�s et des cultures dans ta gueule et de cross-fertilisation par le d�goupillage. Sinon c’est quoi ? Un truc o� tu bois le caf� avec tes coll�gues ? Mais �a c’est la pause caf� mon coco. Donc fais pas iech’, sois open-minded et d�montre ton sens de l’hospitalit� corporate.

Tout est pr�t alors encha�ne les vagues, jusqu’� la Big One tel Bodhi pr�t � tout exploser pour le grand Kif.

Vague 1 : le caf� d’accueil
La premi�re vague te bricole un caf� d’accueil bien chelou histoire de se caler proprement dans l’ambiance et de se foutre en condition pour la suite. Donc un acide dans le kawa et zou, voil� que se cr�e fissa une ambiance conviviale et d�tendue. Mais l�ger l’acide, faudrait pas que �a parte en sucette tout de suite.

Pendant que tout ce people sirote, tes 50 gus peuvent entonner un hymne � l’entreprise avec des paroles de leur composition et sur un air � base d’Oph�lie Winter et de Kurt Cobain, tout �a remix� en Fusion Transe Goa que tout le monde puisse bien s’accrocher en fonction de son niveau de d�fonce.

Eventuellement, tu fais un caf� gourmand et tu accompagnes le jus de suisses, pognes, saint-genix et autres sp�cialit�s du bled, truff�es aux psilos of course. Ca te pose un bon feeling global, �a.

Vague 2 : une visite guid�e de l’entreprise
L�, le principe c’est qu’encadr� par ton deuxi�me �quipe, tout les salari�s et les invit�s se r�pandent dans les locaux avec pour mission de d�couvrir comment ce gros delbor qu’on appelle une entreprise fonctionne. Pour ceux qui taffent l� tous les jours, c’est l’occas’ de red�couvrir sa soci�t� sous un jour nouveau. Il faut pas h�siter � mettre la main au paquet pour mieux s’impr�gner des process de la boite. Tous peuvent pousser les machines � donf’ pour mater si elles font preuve d’innovation et sortent d’elles-m�mes des nouveaux produits. Ils peuvent d�monter les photocopieuses pour d�crypter la magie de l’instrument. Ils peuvent aussi d�visser les serveurs du service info pour voir si les fichiers y sont bien stock�s. Ils peuvent encha�ner les virements � toute berzingue au sein du d�partement compta-fi pour tester le fond de roulement de la bo�te.

Bref, tout le monde peut toucher � tout, m�me les enfants. Mais si les employ�s peuvent �tre enchain�s les uns aux autres pour pas qu’ils se perdent, ca serait mieux.

Vague 3 : s’�clater avec les produits maison
On commence � se l�cher un peu et on peut enquiller les ateliers cr�atifs et ludiques comme
- baston d’encre par �quipe, un peu � la paintball style mais avec des cartouches ou des bouteilles pleines.
- compet’ de graphs sur les murs
- championnat de fl�chettes inter-�tages en balourdant des stylos sur des cibles bien stimulantes (photos de collaborateurs ou collaborateurs r�els si les conditions m�t�orologiques le permettent)
- concours de celui qui colle le plus de trucs possib’ en un temps limit�.

Apr�s chacun fait turbiner son imagination pour t�mon des ateliers funky avec les produits du groupe. L’id�e c’est de leur faire la teuf aussi � vos bons produits de la zonm�.

Vague 4 : un bon team-building interservices
Maintenant que tous les participants se sont bien l�ch�s la t�te, il est temps de passer aux choses s�rieuses (en refourguant au passage une p’tite s�ance de caf�-smily si n�cessaire). Voil� donc un jeu interservices � se fendre la p�che jusqu’� l’anus. C’est surtout un ketru pour renforcer c’te coh�sion d’�quipe entre coll�gues avec le grand d�fouraillage.

Ce jeu s’appelle � l’homme blanco � �. Je te raconte pas comment j’ai foutu un copyright dessus illico vu la puissance du concept.

Le principe c’est qu’on choisit un type au pif et qu’on le couvre de blanco (de liquide correcteur genre typex quoi) de la tronche aux panards. Ensuite, il doit �contaminer � les autres. En tant qu’ � homme blanco �, son objectif c’est de p�cho les nanas de la bo�te pour les embrasser, en leur roulant de pr�f�rence une grosse galloche et en se collant bien � leur nouveau chemisier Prada. Elles, elles doivent s’enfuir en tortillant du cul et en poussant des petits cris de gallinac�es comme font les nanas d’habitude. Une nana chopp�e, est contamin�e et devient une � femme blanco �. M�me bazar : on l’asperge de blanco int�gralement et elle part en chasse. La diff�rence c’est qu’elle ne peut p�cho que les keums. Ouais, on sait bien que certains se laisseront gauler expr�s, mais bon apr�s toutes ces ann�es de frustration devant des tailleurs �lim�s et des balconnets fatigu�s, on peut les comprendre non ?

Donc, tu vois, au fur et � mesure, la � blanco touch � se r�pand un peu comme chez les zombies ou le nouveau buzz de chez Gunther.

Ensuite, quand le dawa est bien lanc�, tu ajoutes une nouvelle r�gle : quand un � homme blanco � et une � femme blanco � se rencontrent dans un couloir, ils doivent baiser ensemble. Direk et sans chichi. Et si possible en s’aspergeant encore plus de blanco dans le m�me timing. Apr�s tu dis que �a marche aussi pour deux mecs entre eux, et deux gonz’ aussi. Et voil� la � partouze blanco � en bon chemin.

Quand tout le monde est couvert de blanco, le jeu s’arr�te. Donc t’as int�r�t � pas trop tra�ner si tu veux tirer ton coup.

Vague 5 : le finish
Voil� venu le temps du grand finish, du big bazar, du climax �naurme � tout faire p�ter.

Ca commence par l’�quipe 5 qui rentre en lice et arrive � oilp� avec un stylo dans le cul (une bonne m�taphore de votre situation non ?). Elle d�file tranquillou au milieu des salari�s et invit�s pendant que les 4 teams pr�c�dentes sont all�es se guisder, qui en lapin psychopathe, qui en nounours orange fluo, qui en blanche-neige gothique. Ceux-l� reviennent remont�s � bloc de C, et mettent � danser et jigoter dans tous les coins en hurlant tout ce qu’ils ont � hurler. DJ Portnawak est aux platines et balourde LE SON.

L�, tu l�ches en horde les invit�s VIP dont tu avais gard� la venue secr�te jusqu’ici : les racailles de la t�ci d’�-cot� ! Ils raboulent en masse pour te mettre un zouk de fils de pute, p�fra tous les zeunas et cramer toute les biatches qui passent.

C’est le moment o� tu balances les bulles pour la soir�e mousse !!!

Voil�, je pense que tu tiens le bon bout pour une veille teuf des mifas et aussi de quoi enfoncer pour quelques mois la productivit� jusqu’au trou de fion de la plan�te Mars. Merci qui ?

Les autres, �a c’�tait une r�ponse sp�ciale pour la teuboi � Diog�ne et son contexte un peu ripou. Y a des trucs exploitables chez vous, mais faut pas vous laisser � aller � p�pom toutes mes id�es. Il vous faut personnaliser cette teuf en fonction de votre situation corporate particuli�re. Que chaque entreprise ait une f�te diff�rente suivant son sens particulier du fun.

Alors qu’est ce que vous allez faire chez vous, vous l� les gens des commentaires, pour ce jeudi 19 ? Hein ?