L�gitimit�... ou pas
Par Le e-consultant, jeudi 16 mars 2006 :: Questions :: #88 :: rss
Une question de Fa�ch :
Etre consultant, c'est un savoir faire, un savoir �tre (�a fait bien �a les diff�rents savoirs, les �coles se branlent d'avoir trouver �a et en collent partout dans des chtites plaquettes quadri que c'est nous qui payent (les �l�ves des ESC) et que c'est eux (les pr�pas, c'est � dire nous + 1 an) qui les bennent direct), mais aussi voire surtout une l�gitimit�, un titre genre gagnant du concours mister scie �go�ne 1978 qui vous permet d'ovrir votre gueule sur � peu pr�s tout et n'importe quoi qui concerne de pr�s ou de loin l'outillage. Entre l'expert et le coach, le consultant existe gr�ce � sa l�gitimit�. La question est alors simple et il n'y a qu'ici que j'y trouverais une r�ponse : comment faire quand on n'a rien, quedale, pas un titre, � peine un ptit diplome, rien qui fasse expert dans son domaine, mais qu'on veut quand m�me faire rentrer les brouzoufs et ouvrir bien grand ce qui nous sert � tous de d�bitoir � conneries pompeuses mais n�anmoins g�n�ratrices de tr�sorerie ? Merci de ta r�ponse, oh grand e-consultant.
La r�ponse du e-consultant
Fa�ch, tu poses la question de la l�gitimit�. C'est une question aussi d�licate qu'elle est judicieuse et ancestrale. D�j� Socrate, premier des consultants, avan�ait sur le terrain min� de cette interrogation : Qu'est chttps://a l�gitimit� ? (What the fuck is legitimity ?). D�j�, il se questionnait avec son fid�le acolyte Robin sur ce qui lui donnait en droit le pouvoir de donner conseil � son prochain, de le questionner pour comprendre ses besoins et de lui faire un gros powerpoint de verbiage pour lui embrouiller la t�te. D�j�, il entendait donner � sa m�thodologie, la maieutique, un fondement naturel, et per�u par tous comme tel, afin de pouvoir la transformer en un juteux bizness de toges finement brod�es et d'huile � se oindre le cul.
A notre tour, nous devons, en cette �re de postmodernit� o� tous nous pr�tendons au droit � �tre le consultant de notre coll�gue, de notre voisin, de notre conjoint ou m�me de notre chat, r�-examiner cette question � la lumi�re des avanc�es de la philosophie existentielle et ph�nom�nologique.
Qu'est ce qu'�tre ou ne point �tre consultant aujourd'hui ? Qu'est ce qui nous en donne le droit, le pouvoir, l'assise pour justifier d'un tel statut et b�n�ficier du pouvoir qu'il offre sur le premier venu du business ? Onthologiquement parlant, quels sont les prol�gom�nes � toute l�gitimit� d'une m�taphysique du consulting qui voudrait se poser comme universelle et ouvrir la sph�re contingente de la grande Cash-machine ?
H� bien, moi je te le dis, tout ce bordel � la mord-moi-le-noeud, on en a rien � secouer. C'est de la pisse d'�ne en t�trapack.
La v�rit� c'est que pour devenir consultant, et pouvoir � la fois
- ouvrir son clapier � couillonnades
- engranger un max de tunnasse
c'est qu'il faut avoir une sacr� paire de burnes et point barre. La l�gitimit� du consultant elle est dans son calbut.
Nous, on peut arriver fine fleur devant le boss d'une bo�te, qu'il conna�t comme sa poche parce qu'il l'a fond�e et qu'il l'a fait mariner dans son jus depuis 25 piges, et lui sortir tout de go : "Mon pote, t'as le nez dans ta crotte. Nous, les consultants on a p�cho la v�rit� avec trois questionnaires de bidasse et deux matrices de trouffion et voil� ce que tu dois faire !" Comment penses-tu qu'on puisse faire �a sans avoir un sac � billes en b�ton arm� ?
Et comment, sans un sacr� pack de burettes bien accroch� entre les guibolles, se pointer la gueule enfarin�e devant le comit� d'administration d'une holding de vieux briscards � qui tu vendrais pas un singe sans qu'ils lui aient renifl� un � un tous les poils du cul, et leur avoiner la tronche sur comment ils doivent d�membrer le groupe qu'ils ont mis leur vie � construire tout �a pour se rapprocher de leur coeur de m�tier et faire p�ter de joie l'actionnaire.
Les dipl�mes, les titres, l'exp�rience, l'expertise, c'est du baratin pour entuber les jeunes bourges en mal de reconnaissance. On leur file une pr�pa et un ch'tite "grande �cole" (de commerce, d'ing�nieur, de n'importe quoi on s'en cogne tant qu'il y a marqu� �lite dans la plaquette) et on esp�re que �a leur filera du poil aux pattes. Ca marche pour certains, mais en g�n�ral c'est ceux qui avaient d�j� un bon capital rouston.
Commentaires
1. Le jeudi 16 mars 2006 à 10:38, par E-manuel
2. Le jeudi 16 mars 2006 à 10:58, par Le e-consultant
3. Le jeudi 16 mars 2006 à 11:25, par Dolce
4. Le jeudi 16 mars 2006 à 11:26, par Dolce
5. Le jeudi 16 mars 2006 à 11:55, par Le e-consultant
6. Le jeudi 16 mars 2006 à 11:57, par Le e-consultant
7. Le jeudi 16 mars 2006 à 12:09, par Dolce
8. Le jeudi 16 mars 2006 à 14:36, par Nico
9. Le jeudi 16 mars 2006 à 14:44, par Le e-consultant
10. Le jeudi 16 mars 2006 à 14:46, par Le e-consultant
11. Le jeudi 16 mars 2006 à 14:51, par Valentin
12. Le jeudi 16 mars 2006 à 15:50, par Nico
13. Le jeudi 16 mars 2006 à 17:14, par Fa�ch
14. Le jeudi 16 mars 2006 à 18:17, par Louis-K�vin
15. Le jeudi 16 mars 2006 à 22:05, par Jacky mitou
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