J'�tais tranquille, j'�tais peinard, accoud� au comptoir et je pensais � vous. Je vous imaginais les yeux bouffis et rougeauds en train de poireauter desesp�rement pour un petit post de votre gourou (oui, ok la picole �a fait aussi gonfler les chevilles). Vous vous demandiez ce que je foutais, si j'�tais � Biarritz avec tout le pognon que je me suis fait sur votre dos ou si je m'�tais cass� les deux bras dans une mission de consulting hardcore. Vous vous reloadiez la page tous les quarts d'heures en disant "ca vient ? ca vient ?" comme une pucelle qui se p�me dans l'attente du sms salvateur de son bitard. Enfin, cette romance, c'�tait dans ma tronche imbib�e. C'est pas que �a me faisait marrer mais bon, faut bien entretenir sa looze avec un sentiment vaguement r�confortant de se dire que �a en p�nalise d'autres.

Puis voil�, dans mon bar, � m�diter sur cette exp�rience du blog, je m'disais : c'est vrai que t'es �pais comme un sandwich SNCF, mais si demain y a un lecteur qui se pointe et qui te casse la t�te... euh... et l� direk, je reprennais un picon bi�re et des kawets � la bl�no.

Bref, ne pas poster, c'est pas mal pour prendre du recul sur sa strat�gie comme on dit au comex quand on est proche de la pr�-retraite anticip�e par le col de la chemise. Mais �a va un moment et faut que �a s'arr�te.

L�, j'ai fait le tour du non-blogging. J'ai tout v�cu de ce qu'il y avait � vivre dans le fait de ne pas �tre un bloggueur. C'est une vie tr�s fadasse, gorg�e d'ennui, de petites occupations rituelles et de divertissements mesquins. Une vie vide, sans illusions certes mais aussi sans int�r�t.

Franchement, je ne capte pas les gens qui ne bloguent pas.

Donc, je reviens car la jungle du bizness m'appelle. Il lui faut un mensch pour raconter ses turpitudes et ses tribulations. Il lui faut un griot, un sage, un jacteur qui puisse guider ceux qui se perdent sur le chemin de la wouine.

Et surtout que pendant ce temps-l� d'autres bouffons essayent d'occuper le cr�neau.